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Écrire pour aller mieux.
« Lorsque j’ai commencé à écrire mon histoire, je croyais simplement coucher des souvenirs sur le papier. Je portais un poids invisible, celui de mon passé non raconté. En l’écrivant, j’ai trouvé une légèreté inattendue, comme si chaque mot était une respiration profonde. » Témoignage de Florence, 54 ans.
Depuis l’Antiquité, des philosophes aux médecins, le pouvoir thérapeutique de l’écriture a été reconnu et utilisé comme un véritable baume pour l’âme. Que ce soit sous forme de journal intime, récits de vie, écriture de ses mémoires ou de récits autobiographiques, coucher ses pensées sur le papier a toujours été un moyen privilégié de comprendre le monde et, surtout, de se comprendre soi-même.
Pourtant, dans notre vie moderne trépidante, nombreux sont celles et ceux qui portent en eux le poids de souvenirs non digérés, d’émotions enfouies ou d’événements passés qui continuent d’influencer le présent. Ces histoires silencieuses, si elles ne sont pas abordées, peuvent peser lourdement sur notre bien-être, nous empêchant d’avancer pleinement.
Et si la clé pour alléger ce fardeau était à portée de main ?
Dans cet article, nous allons explorer ensemble comment l’écriture de votre passé peut devenir un puissant outil de libération, un chemin pour transformer vos expériences en force et retrouver une plus grande sérénité.
Et si l’écriture devenait votre alliée pour :
-
Désencombrer votre mémoire
-
Donner du sens à votre parcours
-
Reprendre le pouvoir sur votre propre vie ?
Ecrire pour se sentir plus léger
Difficile d’avancer en portant des choses lourdes en soi
« L’injustice que j’avais vécue me rongeait. Je la sentais physiquement, comme une pierre dans ma poitrine. En écrivant, j’ai tout déballé, sans filtre. C’était douloureux, oui, mais à chaque mot, un peu de ce poids s’envolait. Maintenant, la pierre n’est plus là, elle est sur le papier. » — Camille, 49 ans.
Vous avez peut-être vécu des choses difficiles dans le passé qui vous empêchent d’être complètement vous-même aujourd’hui, pire qui vous immobilisent. Comme si lesté(e) d’une lourde pierre autour du cou, vous étiez attiré(e) vers le fond sans pouvoir opposer de résistance.
Vous pouvez aussi vous sentir enfermé(e) dans un labyrinthe dont vous ne trouvez pas la sortie. Ces questions sans réponses, ces chemins qui semblent sans issue, cette impression de tourner en rond… Connaissez-vous ou avez-vous connu ces sensations d’étouffement, de confusion, d’impuissance ?
Ces fardeaux invisibles ont ceci de pernicieux qu’ils nous isolent. Autour de nous, la vie continue, les autres semblent légers, insouciants. Nous portons nos blessures comme un secret honteux, persuadés que personne ne peut comprendre. Cette solitude dans la souffrance amplifie encore le poids que nous portons.
Dans le cadre de mon travail de biographe pour particulier, les faits douloureux que l’on m’a livrés pour les poser sur le papier étaient le plus souvent de cet ordre :
- un profond sentiment d’injustice,
- une maladie,
- le sentiment de ne pas avoir été désiré(e),
- de ne pas avoir été compris(e),
- des violences de toutes sortes,
- de la maltraitance physique ou psychologique,
- de la manipulation par un proche ou un conjoint,
- une rupture amoureuse,
- l’errance médicale, etc.
Je m’arrêterai là, car la liste peut être longue.
On a beau essayer d’enfouir ces faits et ces sentiments profondément en nous comme pour les étouffer, la douleur rôde toujours tant que l’on n’a pas trouvé d’échappatoire.
Pour évacuer ce mal qui ronge, certains d’entre nous ont alors recours à l’écriture. C’est la soupape de sécurité qui prévient les risques d’explosion. Ecrire sur son passé peut être considéré comme une thérapie.
Écrire noir sur blanc sa douleur, la déposer sur le papier pour l’examiner avec davantage de recul et se frayer un nouveau chemin vers la liberté !
Les 8 bienfaits de l’écriture thérapeutique

Certes, les bienfaits de l’écriture sont considérables, mais ATTENTION. Écrire sur soi, ce n’est pas se débarrasser de façon magique de ce qui encombre notre mémoire :
C’est une démarche exigeante qui demande une certaine discipline et beaucoup de travail.
C’est se confronter à la douleur.
C’est enfin un état d’esprit. Il faut de la bienveillance, beaucoup de bienveillance, il ne s’agit pas de traquer uniquement ce qui n’a pas marché. Il faut aussi reconnaître ses réussites, car il y en a toujours dans une vie. Bien sûr “bienveillance” ne signifie pas “complaisance”.
Finalement, l’objectif est d’arriver à tourner la page sans la déchirer, autrement dit en acceptant ce qui a été pour pouvoir l’intégrer, puis le dépasser.
J’espère que vous êtes toujours là, que je ne vous ai pas découragé. Si oui, cela veut dire que vous êtes très motivé et c’est une bonne chose.
C’est une bonne chose, car les bénéfices de l’écriture sur soi sont si importants que les exigences d’un tel exercice vous paraitront mineures en rapport avec ce que cela va réellement vous rapporter.
J’ai retenu 8 bienfaits de l’écriture, mais il y en a beaucoup d’autres.
Écrire sur soi permet de :
1) Élargir sa vision en prenant de la distance
En couchant sur le papier votre propre histoire, vous disposerez de davantage de recul. Vous n’aurez plus la tête dans le guidon qui vous empêchait de voir la route. Vous observerez votre parcours de plus loin, sans doute avec davantage de lucidité et d’objectivité. Vous porterez un autre regard sur votre existence.
À partir de votre nouvel observatoire, vous ferez des découvertes.
Au fil de l’écriture et de la relecture, vous prendrez conscience de certaines choses qui jusqu’à présent étaient restées dans l’ombre. Comme si, vivant dans une tour, vous aviez regardé votre vie toujours de la même fenêtre.
« Diane, 45 ans, a écrit sur son divorce et a découvert qu’en mettant des mots sur sa douleur, elle a pu tourner la page et retrouver confiance en elle. »
2) Exprimer ses émotions
À condition de lâcher prise, écrire sur soi permet d’exprimer ses émotions (négatives comme positives). De défaire des nœuds.
Vous êtes seul(e) devant votre page ou face à votre écran, il n’y a personne pour vous juger. Personne d’autre que vous.
Alors, dîtes-vous tout, confiez-vous ce qui vous tient vraiment à cœur. Si par la suite vous décidez de partager votre prose avec des lecteurs, il sera toujours temps de retirer ce qui vous paraîtra trop intime.
« Isabelle, 42 ans, a été diagnostiquée avec une maladie chronique il y a dix ans. Pour faire face à l’isolement et à la frustration, elle a commencé à tenir un journal où elle notait ses émotions, ses espoirs et ses découvertes. Ce journal est devenu un blog, puis un livre qui a inspiré des milliers de personnes vivant avec la même maladie. Isabelle explique que l’écriture l’a aidée à transformer sa souffrance en une source de force et de connexion avec les autres. Un témoignage positif qui redonne espoir aux personnes qui traversent le même genre d’épreuves. »
3) Clarifier en mettant des mots sur ce qu’on a vécu
Écrire sur soi, sur ce qui nous a affecté dans le passé, c’est mettre des mots sur des émotions, une douleur qui jusqu’à là restaient diffuses, sourdes, imprécises …
Autrement dit, nous allons formuler sous la forme de phrases, de paragraphes, de chapitres et pourquoi pas de livre ce qui reste coincé à l’intérieur de nous. Nous allons essayer de délier ce qui est embrouillé.
Nous emploierons les mots les plus justes possible afin de rendre plus clair ce que nous avons vécu. Nous mettrons à découvert ce qui était profondéméent enfoui en nous.
« Guillaume, 60 ans, a utilisé l’écriture pour surmonter un sentiment d’injustice lié à sa carrière professionnelle. Son récit lui a permis de comprendre ses choix et de se projeter sereinement dans l’avenir. »
4) Mieux se connaître
Peut-être n’avons-nous jamais pris le temps de nous poser pour nous interroger, sur nous, notre parcours, notre identité. Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Écrire sur soi nous donnera l’opportunité d’y répondre. C’est d’ailleurs aussi une façon de mieux se faire connaître de ses proches.
« Claire, 38 ans, a toujours eu l’impression de vivre selon les attentes des autres : ses parents, son conjoint, ses amis. Un jour, après une période de burn-out, elle a décidé de tenir un journal intime pour explorer ses propres désirs et aspirations. En écrivant chaque jour, elle a découvert des passions qu’elle avait enfouies depuis l’enfance, comme la peinture et le voyage. Aujourd’hui, Claire a repris ses pinceaux et planifie un tour du monde en solitaire. Elle explique que l’écriture l’a aidée à se reconnecter à elle-même et à vivre une vie plus authentique. »
5) Mieux appréhender l’avenir
C’est en se penchant sur notre passé et en en tirant les leçons que nous pourrons éclairer notre futur, choisir la direction la plus appropriée. En évitant par exemple de reproduire nos erreurs du passé.
« Sarah, 32 ans, a toujours eu du mal à prendre des décisions importantes, que ce soit dans sa vie professionnelle ou personnelle. Après une rupture difficile, elle a décidé de tenir un journal où elle notait ses réflexions, ses peurs et ses aspirations. En écrivant, elle a réalisé que beaucoup de ses choix étaient influencés par la peur de l’échec et le regard des autres.
Un jour, Sarah a dressé une liste de ses rêves et des étapes concrètes pour les réaliser. Elle a aussi écrit des lettres à son « moi du futur », décrivant ce qu’elle souhaitait accomplir dans les cinq prochaines années. Grâce à cet exercice, elle a pris conscience de ce qui était vraiment important pour elle : se lancer dans une carrière artistique, qu’elle avait toujours repoussée par peur de l’instabilité.
Aujourd’hui, Sarah a quitté son emploi dans la finance pour devenir illustratrice freelance. Elle explique que l’écriture l’a aidée à clarifier ses priorités, à surmonter ses peurs et à se projeter sereinement dans l’avenir. Son journal est devenu une boussole qui l’aide à rester alignée avec ses valeurs et ses objectifs. Elle prépare un livre pour partager son histoire et redonner de l’espoir à celles ou ceux qui ont perdu confiance. »
6) Mieux se comprendre
À condition de faire preuve de bienveillance, mieux se connaître permettra de mieux se comprendre.
« Julien, 45 ans, a toujours eu du mal à gérer sa colère, ce qui a affecté ses relations personnelles et professionnelles. Un jour, sur les conseils d’un ami, il a commencé à écrire chaque soir ce qui l’avait mis en colère dans la journée. En relisant ses notes, il a réalisé que beaucoup de ses réactions étaient liées à des blessures d’enfance non résolues. Grâce à cette prise de conscience, Julien a entamé une thérapie et a appris à mieux gérer ses émotions. Aujourd’hui, il dit que l’écriture lui a permis de comprendre d’où venait sa colère et de retrouver des relations plus apaisées. »
7) Redonner du sens à sa vie
N’est-ce pas le plus bel objectif que vous pourriez atteindre en écrivant sur vous ?
« Exemple de Marc, 67 ans, qui voulait se libérer d’un sentiment d’échec : Il a toujours regretté d’avoir abandonné ses études pour travailler jeune. Il a décidé d’écrire un livre sur son parcours professionnel, en explorant les raisons de ses choix et les leçons qu’il en a tirées. Ce processus lui a permis de comprendre que son parcours, bien que différent de ce qu’il avait imaginé, était riche et valorisant. Aujourd’hui, il partage son histoire avec ses petits-enfants pour leur montrer que chaque chemin a sa valeur. »
8)Renforcer l’estime de soi
En écrivant notre histoire, nous allons prendre conscience de nos propres forces, de nos ressources lorsque sur notre chemin nous avons rencontré des obstacles. Il y a eu des périodes de notre vie où nous avons fait preuve de combativité et de résilience. Ce sont des expériences positives valorisantes qui renforceront notre confiance en nous.
Agathe a traversé une maladie grave en tenant un journal. En le relisant, elle constate que malgré quelques baisses de moral tout à fait compréhensibles, elle a toujours fait face de façon positive en cultivant même une certaine joie de vivre. Elle est étonnée par la force qu’elle a déployée face à cette épreuve.
Comment mettre en pratique l’écriture thérapeutique ?

- Le choix de l’endroit où vous allez écrire est important. Il faut que vous vous y sentiez bien. Veillez à ne pas être dérangé, car écrire demande de la concentration.
- Utilisez l’outil avec lequel vous avez le plus d’affinités. Si c’est le papier, écrivez sur un cahier, un carnet, une feuille volante … Cela peut-être aussi un ordinateur si vous maîtrisez ce type de matériel. Et pourquoi ne pas vous enregistrer, si vous exprimer par la voix est plus naturel pour vous. Dans ce cas, vous n’avez même pas besoin d’acquérir un enregistreur, les téléphones portables en sont généralement pourvus.
- Écrivez régulièrement, c’est le conseil que je donne toujours. Si ce n’est pas possible d’écrire tous les jours, peu importe. Une ou deux fois par semaine seraient déjà très bien.
- Ayez toujours sur vous un petit carnet pour écrire à la volée une idée qui vous passe par la tête, une émotion, un ressenti …
- Écrivez sans vous soucier du style ni de l’orthographe. Lâchez prise en écrivant les mots qui vous viennent spontanément. Priorité à vos émotions, à vos ressentis, à vos pensées. Pas de jugement sur la qualité de votre écriture. Trop de perfectionnisme tue l’inspiration.
Les six façons d’écrire sur soi

Le journal intime
Un journal qui ne sera lu que par vous. Un journal secret qui recueillera vos confidences les plus intimes. Vos réflexions, vos états d’âme, les moments tristes comme les moments joyeux. La qualité littéraire importe peu, car personne d’autre que vous ne lira votre prose. Alors, laissez-vous aller ! Ne vous censurez pas.
L’écriture libre à flux continu
Écrivez ce qui vous passe par la tête sans vous arrêter et sans vous soucier de cohérence ni même du sens de ce que vous écrivez. Bien sûr, cet exercice doit être relativement court pour ne pas vous épuiser, tout au plus quelques minutes. Cette technique peut faire jaillir des choses enfouies dans l’inconscient.
La rédaction de lettres
Prenons l’exemple d’une personne qui vous a blessé ou avec qui vous avez des relations conflictuelles. Vous aimeriez lui dire le fond de votre pensée, mais vous n’osez pas. Une façon de libérer ce que vous avez sur le cœur serait alors de lui écrire une lettre dans laquelle vous mettrez tous vos ressentiments. Mais une lettre que vous n’enverriez jamais. Vous pouvez adresser ce courrier à des personnes réelles, mais aussi à des personnes imaginaires.
Une liste positive et négative
Dressez une liste de mots, d’expressions, concernant vos désirs, vos rêves, vos joies, mais aussi vos peurs, vos interrogations, vos doutes. Établissez d’abord une liste négative et ensuite positive. Puis, comparez-les.
La poésie
Si vous avez l’âme d’une poétesse ou d’un poète, sollicitez votre talent. Le pouvoir de la poésie est immense.
L’écriture d’un livre sur votre parcours
La rédaction d’une autobiographie réunit tous les avantages énumérés plus haut. Se libérer de choses lourdes à porter en les écrivant noir sur blanc, mieux se connaître, mieux se comprendre, mais aussi pouvoir partager son expérience avec des lecteurs qui pourront s’inspirer de votre parcours. Ils en tireront du positif et vous leur redonnerez de la force s’ils traversent une période délicate dans leur existence.
Si vous le souhaitez, en tant que biographe, je peux vous accompagner dans cette démarche d’écriture. Pour en savoir plus, cliquez sur ce lien : https://ecrire-un-livre.net/prestations-ecriture/

Comment franchir les obstacles au moment d’écrire ?

Quels obstacles allez-vous peut-être rencontrer ?
Si la douleur est trop vive
Le moment de l’écriture peut être douloureux, tout comme le moment de la relecture.
Revisiter son passé pour en extraire les moments douloureux, ce n’est certes pas une démarche facile. Il faut s’armer de courage et avancer avec prudence, car on peut être amené(e) à revivre des scènes qui nous ont fait beaucoup de mal. Certains préfèrent pour cela se faire accompagner d’un thérapeute ou d’un psychologue.
Mes deux conseils :
– Ne commencez pas par les évènements douloureux, mais écrivez d’abord les plus belles choses de votre vie, celles qui vous ont apporté le plus de bonheur. Et ne me dites surtout pas qu’il n’y en a pas, je ne vous croirai pas. Ce sera une façon de mettre le pied à l’étrier, de vous échauffer avant d’entrer sur le terrain ou d’entamer les tours de piste.
– Si ce retour dans le passé vous semble trop douloureux, écrivez dans un premier temps à la troisième personne. Cela vous permettra de mettre de la distance entre votre histoire et vous-même. Vous imaginerez qu’il s’agit d’une autre personne que vous. Lorsque vous aurez terminé l’écriture, vous vous sentirez peut-être prêt(e) à changer le “IL” ou le « ELLE » en “JE”.
Si vous êtes en panne d’émotions
Pratiquez l’écriture automatique. Elle consiste à laisser les mots jaillir sans aucun contrôle, sans aucune censure, sans aucun jugement. Une façon de contourner le mental qui n’arrête pas de raisonner pour accéder à des émotions ou des pensées enfouies dans l’inconscient. Faites sauter le barrage de la raison pour laisser la rivière couler en toute liberté.
C’est absurde, c’est incohérent, cela n’a ni queue ni tête, c’est déstabilisant ? Tant pis, peu importe, l’essentiel est de se libérer de ce qui est prisonnier en nous.
Ecrivez, écrivez, écrivez des kilomètres s’il le faut, ne relisez pas, ne corrigez pas, ne vous arrêtez surtout pas, le mental reviendrait au galop et ruinerait votre travail.
Si vous bloquez écrivez « je ne sais pas quoi écrire » en attendant que le flot coule à nouveau.
Un conseil, ne le lisez pas tout de suite. Prenez du recul. Par exemple relisez ce que vous avez écrit le lendemain.
Dans le cadre du récit de vie, vous pouvez l’utiliser pour retrouver des souvenirs profondément enfouis dans votre inconscient.
L’écriture automatique permet d’identifier des sentiments enfouis profondément en nous comme la peur, la tristesse, la colère …
Elle permet de clarifier certaines impressions, sensations, états d’âme que l’on n’arrive pas à expliquer.
Si vous ne vous sentez pas à l’aise avec l’écriture
Vous ne vous sentez pas à l’aise avec l’écriture ? Qu’importe l’orthographe et la maladresse du style ! Écrivez d’abord pour vous, rien que pour vous. Ce qui compte avant tout, c’est de pouvoir vous exprimer.
Si par la suite, vous souhaitez partager votre récit, faites appel à votre entourage pour trouver une personne forte en orthographe ou contactez un professionnel si votre budget le permet.
Mais si vous n’êtes vraiment pas à l’aise avec l’écriture, si aligner des mots pour faire une phrase vous pèse, ou si vous n’aimez pas du tout écrire, rien ne vous empêche de vous enregistrer pour vous exprimer à haute voix. Un logiciel pourra par la suite retranscrire la bande son en texte écrit. Il en existe de gratuits ; https://otranscribe.com/ ou https://dictation.io/
Si vous ne savez pas par où commencer
Commencez n’importe où. Oui, j’ai bien dit n’importe où, même si cela peut vous sembler désordre. Écrivez ce qui vous semble le plus urgent, ce qui brûle à l’intérieur de vous, c’est la meilleure façon de laisser libre cours à votre inspiration.
Une fois l’écriture terminée, la logique d’une construction reprendra ses droits. Vous pourrez tout remettre en ordre, comme vous le feriez avec les pièces d’un puzzle. Astucieux, n’est-ce pas ?
Si vous pensez ne rien avoir à raconter
Si vous pensez ne rien avoir à raconter, je pense que vous vous trompez lourdement. Pourquoi ? Parce que nous avons tous quelque chose à raconter. Et pour cela, pas la peine d’avoir fait le tour de la terre debout sur les ailes d’un avion solaire !
Ce qui fait la force et la richesse d’un récit, ce n’est pas le spectaculaire, c’est l’expression d’un cœur qui bat, autrement dit les émotions que vous ferez passer. La personne qui n’a jamais quitté son village peut captiver davantage ses lecteurs et avoir beaucoup plus à raconter que celle qui aurait sillonné la terre des centaines de fois.
Écrire pour sentir mieux !
Partager ou garder pour soi ?
La seule règle est de vous fier à votre ressenti.
Voici 3 possibilités pour guider votre choix
1) Vous souhaitez garder pour vous vos écrits.
Comme des confidences à vous-même.
C’est un récit que vous jugez trop intime pour être publié.
L’important, c’est qu’il vous permette d’avancer dans votre propre vie.
2) Vous souhaitez publier vos écrits
Vous choisissez de témoigner, car vous avez traversé des épreuves et en avez tiré des enseignements qui ont transformé positivement votre vie.
Vous souhaitez partager ce vécu pour inspirer d’autres personnes qui, vivant des moments difficiles, pourraient trouver dans vos écrits des raisons d’espérer.
3) Dans un premier temps, vous pouvez écrire pour vous et ensuite le publier. Il s’agit du juste milieu.
Vous écrirez pour vous sans jugement, sans censure, en vous livrant totalement.
Si par la suite, vous décidez de publier, vous retravaillerez votre texte afin de ne livrer que ce que vous souhaitez livrer à vos futurs lecteurs.
Pour conclure, que vous souhaitiez garder vos écrits pour vous ou les publier, l’important est qu’ils soient bénéfiques pour vous en vous permettant de voir plus clair dans votre propre vie.
Dix exercices pratiques
EXERCICE 1 Listez trois moments de votre vie où vous vous êtes senti fort(e) ou fier(e) de vous.
EXERCICE 2 Décrivez en quelques lignes un moment de joie ou de paix que vous avez vécu récemment.
EXERCICE 3 Ecriture d’une lettre sans l’envoyer. Adressez-vous à une personne qui vous a blessé(e) ou à qui vous avez des reproches à faire. L’idée est de libérer ce que vous ressentez sans filtre.
EXERCICE 4 Chaque soir, prenez 5 à 10 minutes pour écrire ce que vous avez ressenti dans la journée. Notez les moments de joie, de tristesse, de colère ou de stress. Essayez de comprendre ce qui a déclenché ces émotions.
EXERCICE 5 Pendant 5 à 10 minutes, écrivez tout ce qui vous passe par la tête, sans vous soucier de la grammaire, de l’orthographe ou de la cohérence. Et surtout sans vous juger. Laissez les mots couler librement.
EXERCICE 6 Faites deux listes : une pour les choses négatives (ce qui vous tracasse, vos peurs, vos doutes) et une pour les choses positives (vos rêves, vos réussites, vos sources de joie). Comparez-les ensuite.
EXERCICE 7 Faites une liste de toutes les choses dont vous êtes fier(e) dans votre vie, grandes ou petites. Cela peut inclure des réussites professionnelles, personnelles, ou même des moments où vous avez surmonté une difficulté.
EXERCICE 8 Quelle serait votre journée idéale ? Décrivez-la en détails.
EXERCICE 9 Imaginez-vous dans 5 ou 10 ans et demandez-vous des conseils en adressant une lettre à ce « moi futur »
EXERCICE 10 Chaque soir, pensez à un évènement, une parole, une réflexion, une attitude, un geste qui vous ont fait du bien et envers lesquels vous vous sentez reconnaissants.
Exemples d’écrivains ayant trouvé une forme de thérapie dans l’écriture
Marcel Proust écrit sur sa propre histoire dans son célèbre roman « A la recherche du temps perdu« .
Simonde de Beauvoir nous décrit son travail et sa relation avec Jean-Paul Sartre dans « Mémoires d’une jeune fille rangée » et « La force de l’âge ».
Marguerite Duras évoque son enfance difficile en Indochine dans « Un barrage contre le Pacifique » et une histoire d’amour dans « L’amant de la Chine du Nord ».
Dans un journal comprenant sept tomes, Anaïs Nin, écrivaine américaine d’origine franco-cubaine, explore ses émotions. Elle y relate ses relations intimes et ses rencontres. Anaïs se confie à son propre journal comme elle le ferait à un psychologue.
L’écrivaine américaine Maya Angelou traite dans plusieurs de ses ouvrages d’une enfance difficile et des traumatismes qu’elle a subis.
Plus proche de nous, dans « Mémoires d’un métier » Stephen King reconnaît que l’écriture l’ai aidé à domestiquer ses vieux démons comme l’alcool et la drogue.
Les romans autobiographiques d’Amélie Nothomb ne se comptent plus, elle en a écrit huit. Par exemple, dans « Le sabotage amoureux » et « Métaphysique des tubes », elle se confie sur son enfance.
Dans « Un amour impossible« , Chrisitne Angot parle de l’inceste qu’elle a subi enfant.
Patrick du Boisbaudry
Si vous avez un témoignage sur ce que vous a apporté l’écriture, si vous êtes d’accord ou pas d’accord avec les « pouvoirs de l’écriture », votre commentaire sera le bienvenu. Votre avis m’intéresse.


