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11 façons de se motiver

 Un soir, le printemps venait juste d’arriver, je reçois un appel d’une cliente qui suivait une de mes formations. Elle était au tout début de l’écriture de son autobiographie et avait un blocage. Elle n’arrivait plus du tout à avancer alors que selon son expression, elle avait écrit dix premières pages « à la vitesse de l’éclair ».

Je m’en étonnais, car une semaine auparavant elle avait fait preuve d’un enthousiasme débordant. Tout feu, tout flammes, elle s’était lancée dans l’écriture sur les chapeaux de roue. Que pouvait-il donc se passer dans sa tête pour en arriver là ?

Après avoir conversé avec elle, j’ai vite compris ce qui clochait : elle avait tout simplement brûlé une étape essentielle : la phase de préparation. Voulant démarrer trop vite, elle s’était essoufflée.  

Autre exemple encore plus étonnant avec un client cette fois-ci. Un matin, je trouve dans ma messagerie un mail désespéré qui portait sa signature. Pourtant, jusqu’à présent tout avait bien marché pour lui. Il avait franchi toutes les étapes avec succès et avait presque terminé la phase de relecture et les corrections de son récit de vie.

Alors qu’il touchait au but, pourquoi ce coup d’arrêt

Est-ce que cela vous est arrivé ? Vous reconnaissez-vous dans cette situation ?  Vous avez décidé d’écrire un livre, d’être emballé par ce projet, de ne plus penser qu’à ça, de commencer à écrire, écrire, et puis tout à coup … c’est le vide ! Vous n’avez plus envie d’aller à votre table de travail, ou si vous y allez, c’est en traînant les pieds. 

Vous vous prenez la tête entre les mains, mais rien ne vient, plus d’idées, même plus de souvenirs. Vous mettez cela sur le compte du manque d’inspiration tout d’abord, vous vous dîtes que ça passera et en fait ça ne passe pas. Finalement vous vous sentez assailli(e) par le doute.

« Mon livre ne va intéresser personne, ce que j’écris est nul, etc.  »

Résultat : vous êtes complètement démotivé(e) alors que c’était un projet qui vous tenait un cœur. Vous aviez mesuré tout le positif que l’écriture de votre histoire pouvait vous apporter. Quel contraste avec le début. Vous étiez si enthousiaste à l’idée de mener ce projet jusqu’au bout !

La lassitude vous gagne, vous vous résignez,  vous rangez votre texte dans un placard ou dans le coin de votre ordinateur en vous disant que vous le reprendrez plus tard, mais cela signifie que vous ne le reprendrez jamais. Votre récit s’est endormi à jamais.

On a souvent tendance à se trouver des excuses : le manque de temps, je ne suis pas un écrivain, je suis mauvais en orthographe, on va me juger, etc. 

Comme c’est dommage, d’autant plus regrettable que vous êtes retombé par hasard sur quelques lignes que vous aviez écrites et c’était pas mal du tout.

Tout cela pour vous dire que la panne d’écriture peut arriver à tout moment de votre projet, au début, au milieu ou à la fin. Voici quelques conseils qui, j’espère, vous éviteront ces désagréments.

 1) Ayez une vision claire de vos objectifs

écrire un récit de vie

Je considère ce conseil comme le plus important. Si vous deviez n’en retenir qu’un seul, ce serait celui-ci. C’est la phase de préparation à l’écriture d’un livre, elle est incontournable. 

Si vous grillez cette étape, vous aurez beaucoup de mal à aller au bout de votre projet. Il faut en effet avoir une bonne raison d’écrire son histoire de vie pour rester motivé. Si vous écrivez vos mémoires pour passer le temps, parce que vous n’avez rien d’autre à faire ou pour faire plaisir à une personne de votre entourage, vous risquez de lâcher « l’affaire » en cours de route.

Posez-vous simplement la question : « pourquoi ai-je décidé de raconter mon histoire dans un livre ? Cette décision vient-elle véritablement de moi ? Si oui, qu’est-ce qui me motive ? »  Il y a sans doute plusieurs raisons, mais il y en a une qui surpasse certainement toutes les autres. À vous de la trouver !

2) Écrivez dans un endroit accueillant

N’écrivez pas sur un coin de table, n’écrivez pas dans une position inconfortable. C’est important de se sentir bien lorsqu’on écrit.

Cherchez un lieu chargé d’ondes positives. Un endroit accueillant dans votre appartement, votre maison, votre jardin, sur votre terrasse aux beaux jours, etc.  Vous pouvez aussi écrire à l’extérieur, par exemple dans le calme d’une bibliothèque.

Si vous êtes du genre « rêveur », positionnez-vous devant une fenêtre et cherchez votre inspiration dans le ciel (c’est mon cas). Si vous êtes plutôt du genre « en prise avec la réalité », « les pieds sur terre », mettez-vous face à un mur, c’est d’ailleurs excellent pour la concentration.

Un dernier conseil : une fois que vous avez trouvé l’endroit idéal, essayez de vous y tenir.

3) Fixez-vous un calendrier (date butoir)

Fixez-vous une date butoir pour la sortie de votre récit autobiographique, mais également si possible à chacune des étapes de votre travail d’écriture.

Par exemple : le 2 mars, mon plan doit être prêt. Le 16 mai, je dois avoir terminé le premier jet. Le 9 juillet, mon tapuscrit aura été entièrement réécrit. Le 20 juillet, l’orthographe et la grammaire doivent avoir été entièrement revues. Le 23 juillet, la mise en page de mon récit sera terminée. Etc.

Gardez votre calendrier en permanence sur votre bureau, mais si vous dépassez les délais, n’en faites pas un drame. Rallongez les délais en douce, ni vu ni connu. Personne n’en saura rien !

4) Visualisez votre futur livre

Pour tenter de remédier à la panne d’écriture, il y a un exercice que je conseille généralement à mes clients.

Vous fermez les yeux. Oui, c’est bien ce que j’ai dit, fermez les yeux !

Maintenant, visualisez votre livre, imaginez-le dans ses moindres détails : le format, la couleur, le dessin ou la photographie qui figureront sur la couverture, le style dans lequel il sera rédigé, les photos que vous retrouverez à l’intérieur…

Et si, avant d’avoir écrit le premier mot, vous commenciez par lui trouver un titre. C’est un exercice amusant qui ne vous engage à rien puisque vous aurez toujours la possibilité de le changer.

Vous visualisez le titre et le nom de l’auteur, autrement dit le vôtre.

Vous pouvez même faire appel à d’autres sens que celui de la vue, le toucher par exemple ou l’odeur de papier lorsque vous feuilletez les pages.

Ainsi, en matérialisant votre autobiographie, en le faisant vivre avant l’heure dans votre imagination, cela ne pourra que renforcer votre motivation. Et si vous deviez connaître quelques moments de découragement ou de doute, vous puiseriez dans cet exercice une belle énergie pour continuer à avancer.

Dès que vous flancherez, vous fermerez les yeux pour vous imaginer en train de feuilleter votre livre. Cela peut vous paraître simpliste, pourtant beaucoup de mes clients m’ont avoué avoir appliqué cette méthode avec succès.

C’est une méthode utilisée par des entrepreneurs ou des sportifs. Oui, c’est par exemple le cas des sportifs de haut niveau.  La visualisation positive a un impact sur leurs performances.

Cela porte d’ailleurs un nom : la préparation mentale.  Par exemple, un joueur de tennis va visualiser le meilleur match qu’il a fait dans sa carrière, un match référence en quelque sorte. Il va refaire mentalement le match pour essayer de retrouver les sensations, l’état dans lequel il se trouvait lorsqu’il a mené tambour battant son match.

Si j’insiste sur la visualisation, c’est que je l’utilise moi-même et dans ma vie professionnelle elle m’a rendu de grands services. Bien sûr, cela n’a rien à voir avec la préparation mentale des sportifs de haut niveau, mais l’efficacité est pourtant bien là.

Je l’ai utilisée pour écrire des livres, faire des dossiers de presse, quand je devais m’exprimer en public. Par exemple, lorsque je redoutais un entretien pour présenter un projet (je travaillais alors dans la communication d’entreprise), je m’efforçais de fermer les yeux et dans le détail je déroulais dans ma tête un scénario où tout se passait parfaitement bien.

Même chose lorsque j’avais des conférences à faire. Cela marchait toujours et j’étais toujours étonné. À votre tour, si vous l’utilisez pour vous motiver dans la réalisation de votre projet d’écriture, vous serez étonné des résultats. Je vous dis ça sans arrière-pensée, car je n’ai rien à vendre sur ce thème.

5) Listez toutes les satisfactions que l’écriture d’une autobiographie peut vous apporter

Classique pour se motiver, mais terriblement efficace. Quelques exemples : Je serai un auteur ; j’aurai enfin réalisé mon rêve : écrire ma vie ; j’aurai été au bout de mon projet ; je partagerai mon histoire ; je me sentirai plus léger ;  j’aurai fait passer des messages qui me tenaient à cœur ;  j’aurai pu m’expliquer, me faire comprendre, dissiper un malentendu ; on me connaîtra mieux ; j’aurai permis à ma descendance de mieux connaître ses racines; je laisserai une trace ; etc.

6) Listez tous ses regrets si votre livre ne voit pas le jour

Même chose que précédemment, mais à l’envers.

7) Relisez à voix haute ce que vous avez déjà écrit

C’est vrai, lorsqu’on parle d’écriture, on parle plus volontiers de l’œil que de l’oreille. Et pourtant, lire un texte à haute voix donne de précieuses informations.

C’est un exercice que j’ai pratiqué de nombreuses fois lorsqu’il m’arrivait d’être un peu moins motivé. Relisez à voix haute ce que vous avez écrit. Pour retrouver de la confiance, rien de tel. Faites l’essai, vous serez convaincu.

Peu importe, si vous n’avez pas encore écrit beaucoup de pages, peu importe si votre style est maladroit, vous l’améliorerez au fil de l’écriture. Même si tout n’est pas parfait, vous allez être surpris par le résultat.

C’est moi qui ai écris cela ?

Oui, c’est bien vous.

Ecoutez comme il sonne bien à l’oreille !Le plus important est le premier pas et vous l’avez fait.

8) Lisez une excellente autobiographie

récit de vie

Lorsque je lis un bon livre, cela me donne encore plus envie d’écrire. Si vous êtes comme moi, allez dans une bibliothèque et lisez des récits de vie (autobiographies).

Certains livres vous captiveront vous donnant envie de vous installer à votre bureau et de prendre votre stylo ou la souris de votre ordinateur. La lecture, c’est souvent stimulant. Lire est la meilleure école pour apprendre à écrire. C’est beaucoup plus efficace qu’un doctorat en lettres !

Non seulement vous améliorerez votre façon d’écrire, en lisant d’autres récits, mais vous aurez de nouvelles idées pour écrire le vôtre.

9) Parlez de votre projet d’écriture autour de vous

Oui, je sais vous allez peut-être bondir en lisant ce conseil. J’entends déjà certains d’entre vous protester : ah non, pas de pression !

Pitié, je ne veux pas qu’on me pose la question chaque matin : « Alors tu en es où, ça avance ? »

Pourtant, lorsqu’on craint de tomber en panne de motivation, en parler autour de soi, c’est le meilleur remède.

Certes, cela créera une certaine pression, mais dans le bon sens. Vous voudrez absolument relever le défi et vous vous sentirez pousser des ailes.  Vous avez signé un engagement en en parlant autour de vous, plus question de faillir !

Parler de votre projet à votre entourage, c’est vous mettre au pied du mur. Et se mettre au pied du mur, c’est selon moi la meilleure façon de réussir, puisqu’on a plus le choix de faire autrement.

10) Arrêtez de penser aux lecteurs

C’est un conseil que je donne souvent à mes clients, du moins lorsqu’ils en sont à la première étape de l’écriture, autrement dit au premier jet. Bien sûr ce conseil n’est plus valable dans la phase de relecture, au moment d’affiner, de corriger, de réécrire.

Mais pourquoi oublier le lecteur, allez-vous peut-être me demander ? Parce que souvent, on tourne en rond en se demandant ce que untel ou untel va penser de ce que nous avons écrit.

Est-ce que cette scène ne va pas choquer ? Est-ce que c’est compréhensible ? Est-ce que je ne me perds pas trop dans les détails ? Comment va-t-on juger mon style ? Bref, toute une série de questions qui sont utiles, mais qui arrivent trop tôt. Le premier jet doit être libéré de toute censure. Gardez ces questions pour la phase de relecture.

11) Lisez des interviews d’auteur

Lisez  ou écoutez des interviews d’auteurs qui viennent de publier leur premier livre et qui sont allé jusqu’au bout de leur projet. 

Si les questions sont souvent les mêmes, les réponses sont toujours très différentes. Dans la plupart des interviews, ces nouveaux auteurs (c’est souvent leur premier livre) partagent leur expérience et vous donnent des conseils.

C’est très stimulant de constater qu’écrire un livre, ce n’est pas aussi difficile qu’on se l’imagine. interviews  

Après tout, puisqu’ils l’ont fait, vous aussi vous en êtes capable. Un vrai remède pour reprendre confiance en soi. Vos doutes vont s’envoler !

mes conseils pour écrire sa vie dans un livre