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Vous bloquez sur la page blanche ?

Connaissez-vous la Leucosélophobie ? Si cette expression sonne comme le nom d’une maladie grave,  elle désigne simplement l’angoisse de la page blanche. Définition du dictionnaire : crainte exagérée de la page blanche. On parle aussi de syndrome. Le mot anglo-saxon est également très parlant : « Writer’s block ».  Pour être parfaitement honnête avec vous, l’expression « leucosélophobie » m’était jusqu’alors inconnue. Je l’ai découverte par hasard en naviguant sur le web. Pourtant comme beaucoup d’entre vous, il m’arrive d’être sujet à cette fameuse angoisse.

C’est le mal des écrivains en panne d’inspiration. Pas seulement des écrivains d’ailleurs, mais aussi des peintres, des sculpteurs, des compositeurs, des architectes, des artisans, bref, de tous ceux qui ont entrepris de créer.

Mais revenons aux écrivains.

La page blanche peut donner le vertige, il faut se lancer dans le vide,  bien souvent sans garde-fous.

Nous avons généralement mis la barre très haut, nous aimerions écrire quelque chose de magnifique, réaliser une œuvre unique,  et nous nous demandons si nous serons à la hauteur de la mission que nous nous sommes fixée.  Bref, nous nous mettons la pression et parfois sans même en avoir conscience.

Ce qui bloque l’inspiration, c’est donc la crainte de ne pas réussir, de ne pas mener son projet à bien.

Dîtes-vous qu’écrire un texte parfait du premier jet, reste exceptionnel, même chez les écrivains les plus doués. Le talent ne suffit pas, il faut aussi beaucoup de travail. Et les textes qui font votre admiration ont souvent été retravaillés de nombreuses fois avant de donner une version qui satisfasse son auteur.

La page blanche, c’est aussi l’expérience d’une certaine solitude. On est seul avec soi-même. Face à un miroir, page ou écran, qui nous renvoie notre propre image.

Je reçois régulièrement des messages de personnes qui me disent, j’ai très envie d’écrire un livre mais je ne sais pas par où commencer.

 

Alors, par où commencer ?

Je vous propose deux méthodes pour vaincre la page blanche. Elles sont un peu fonction de votre tempérament. Méthode, le mot est peut-être un peu prétentieux, disons deux façons de procéder. Elles sont le résultat de mon expérience, elles valent ce qu’elles valent. Libre à vous de les commenter, voire de les contester ou d’en proposer d’autres, ce blog est fait pour cela.

La première solution :

écrire, écrire, écrire …. tout ce qui vous passe par la tête sans vous censurer et sans vous inquiéter  de ce que pourront  penser vos futurs lecteurs. Autorisez-vous à écrire dans le désordre, peu importe s’il n’y a pas beaucoup de sens, vous aurez bien le temps de tout revoir. Considérez cet exercice comme une sorte d’échauffement. Une façon de rentrer dans l’océan progressivement pour constater finalement que l’eau n’est pas aussi froide qu’elle y paraissait.

Vous n’écrirez probablement pas des choses extraordinaires du premier jet mais aurez l’énorme satisfaction d’avoir écrit ne serait-ce que quelques lignes. Autrement dit, d’avoir posé une première pierre.

Et qui sait ! Des mots que vous écrirez naîtront peut-être d’autres mots, d’une phrase d’autres phrases, d’une idée d’autres idées.  Ainsi, vous tisserez votre toile. Votre page blanche prendra des couleurs, elle se mettra à vivre !

La deuxième solution

Bien sûr, un moment donné, il vous faudra un plan pour mettre de l’ordre dans vos écrits, mais nous n’en sommes pas encore là, rien ne presse. Écrivez, écrivez encore …

Cependant, si vous faites davantage appel à la logique qu’à l’intuition, autrement dit si vous sollicitez plus fréquemment votre cerveau gauche que le droit, ou si partir à l’aventure, même avec un stylo, ce n’est vraiment pas votre tasse de thé, j’ai une autre proposition à vous faire :  commencez par faire un plan !

Réfléchissez au sujet de votre livre, aux thèmes que vous souhaitez aborder, aux événements que vous avez l’intention de raconter et écrivez des mots qui y correspondent. S’il s’agit par exemple d’un récit de vie, notez les principales étapes comme petite enfance, adolescence, études, mariage, travail et indiquez les événements qui vous semblent importants. Dans un premier temps inutile d’entrer dans les détails, gardez cet exercice pour plus tard. Un plan sommaire fera très bien l’affaire pour une première étape.

Contrairement, à la première solution, vous n’écrirez aucune phrase, vous ne rédigerez rien, mais vous vous donnerez de précieux repaires pour la suite de votre travail.  Comme des  panneaux d’indication le long de votre route ! Plus tard, dans un autre post, nous verrons en détail comment bâtir un plan.  Nous verrons également, dans le cas d’un récit de vie, comment rassembler ses souvenirs, une autre façon de vaincre la page blanche.

Si, malgré tout, vous ne vous sentiez vraiment pas inspiré, ne vous acharnez pas. Cela veut dire que ce n’est pas le moment. Fermez votre cahier ou éteignez l’ordinateur et allez prendre l’air. Car l’écriture doit avant tout rester un plaisir.

Remettre son travail à plus tard, c’est parfois la solution la plus sage…. quoiqu’on en dise !

Patrick du Boisbaudry

mes conseils pour écrire sa vie dans un livre