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autobiographie

écriture d'un récit de vieDéborah St-Victor est née de parents haïtiens à Montréal, où elle a grandi. Attirée par l’action humanitaire, elle se rend en Haïti en 2004 pour y enseigner le créole, en campagne et aider les habitants à faire évoluer leurs habitudes de vie afin qu’ils puissent mieux vivre. Elle y restera durant six ans.
La jeune enseignante se trouve à Miragoâne lorsqu’un terrible tremblement de terre secoue l’île en 2010. Émue d’avoir été, en quelque sorte, épargnée de justesse par l’effondrement d’un mur, elle réfléchit d’autant plus profondément sur le caractère précieux de la vie et des instants qui l’embellissent. Comme assise sur un banc d’école, elle apprend de la vie des leçons qui la font s’épanouir et voir les choses et les gens autrement.

 Quel sujet traitez-vous dans votre ouvrage ?

Je livre un témoignage bouleversant de sincérité sur les tragiques évènements de 2010, entre espoir, résilience et amour pour le peuple de mes ancêtres. En plus de raconter de l’intérieur les conséquences du tremblement de terre, je m’attache à dépeindre la culture, les traditions et le quotidien des Haïtiens avec tendresse et authenticité.

C’est un projet que vous aviez depuis longtemps ? Quel a été le déclic ? Pourquoi avoir décidé d’écrire un livre sur ce sujet ?

Un projet que j’ai entrepris depuis 5 ans. Même si j’ai beaucoup hésité avant d’écrire ce livre, je sais aujourd’hui que l’inspiration est une énergie qui résiste quand on tente de la freiner… Il faut croire que j’avais besoin de me remémorer cet épisode de ma vie, rempli de multiples émotions. Me replonger dans cette époque a eu un véritable effet thérapeutique.

Quels messages avez-vous voulu délivrer à travers ce livre ?

J’ai voulu tracer un tableau positif de mon peuple et faire tomber les préjugés sur cette île, et, qui sait, même inciter des voyageurs à entrevoir une visite en Haïti différemment.

Si vous deviez retenir qu’un seul chapitre, quel serait-il ?

Le dernier chapitre où je compare la vie à une école. Les épreuves traversées là-bas ont été pour moi une véritable leçon de vie. Je me sens un peu différente et je vois la vie autrement, comme assise sur un banc d’école.

En combien de temps l’avez-vous écrit ?

En tout, en 5 ans, mais avec une année et demie d’interruption, car je travaillais sur un autre projet.

Est-ce le premier livre que vous avez écrit ?

Oui et pas le dernier (Rire). Je travaille déjà sur un roman autobiographique au sujet de ma grand-mère, défunte, et un recueil de proverbes haïtiens.

Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour vous ?

En écrivant ces chapitres, mes larmes ont été entrecoupées de sourires, chaque fois que de beaux souvenirs éveillaient en moi des sentiments doux.

Avez-vous eu des moments de doutes, de découragement ?

Non, pas du tout. J’ai toujours été positive afin d’attirer cette énergie vers moi. Je me suis entourée d’amis aussi qui croyaient en moi et qui m’encourageaient dans mes démarches dont mon père, mes frères et ma sœur, mon fiancé et quelques amis très proches. Mon coach littéraire a aussi été d’un grand soutien et mon groupe littéraire que je rencontrais une fois par mois afin d’échanger sur nos œuvres.

Avez-vous eu déjà des réactions de lecteurs ?

Oui, de plusieurs. Entre autres, ma réviseure linguistique m’a écrit ces paroles très touchantes :

« Grâce à toi et à ton œuvre, je suis en train de me faire une belle image du pays de tes ancêtres et mes préjugés sont en train de tomber, ceux qui empruntés des grands médias qui nous présentent Haïti comme étant un pays immobilisé dans la misère. Tu contribues à mon éducation, en quelque sorte, et à celle de ceux qui m’entourent par le témoignage que je leur en livre. »

Que retirez-vous de cette expérience en tant qu’auteur ?

J’en ressors grandie. Et il n’y a pas de plus grande satisfaction que de voir le résultat de nos efforts, la création de notre cœur et de notre esprit sur papier et lue.

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui désire écrire son premier livre ?

Il faut croire en soi-même pour que les autres croient en nous. Cette énergie positive se transfère d’une personne à une autre. Il faut être déterminé à déployer des efforts soutenus afin que le projet se concrétise. Dieu bénit les ACTIONS et non pas les intentions.

Avez-vous toujours eu l’intention de le publier ?

C’est un rêve que je nourris depuis ma toute petite enfance. J’ai commencé à écrire à l’âge de 9 ans.

À combien d’éditeurs avez-vous envoyé votre tapuscrit ?

À plusieurs maisons d’édition, environ une quinzaine.

Comment avez-vous sélectionné les éditeurs ?

J’ai fait des recherches sur internet. Certaines maisons m’ont été suggérées par des particuliers.

Quelles réponses avez-vous reçues ?

Au moins 10 maisons à participation m’ont répondu favorablement. Une maison traditionnelle m’a demandé de changer un chapitre de mon livre, j’ai refusé et décliné son offre. Alors, j’ai décidé de faire affaire avec la maison d’édition Le papillon Monarque. C’est une petite maison à compte d’auteur, toute nouvelle, qui soutient les auteurs dans leur démarche de l’auto-édition.

 Quelle promotion faites-vous de votre livre, de votre côté ou accompagnée par la maison d’édition ? Salons du livre, interviews dans la presse, réseaux sociaux, blogs, etc.

J’ai une page d’auteur Facebook.

Aussi un site web en construction.

Quelques vidéos promotionnelles à venir.

Mon lancement officiel se tiendra à Montréal le jeudi 24 mai 2018, sur invitation seulement. https://www.uneq.qc.ca/evenement/lancement-livre-miragoane-lecole-de-vie-de-deborah-st-victor/

Je serai au Salon du livre à Montréal en octobre 2018.

J’ai quelques interviews à la radio à venir et une à la télévision avant le lancement.

 Quels conseils donneriez-vous à un auteur qui souhaite publier ? (Les erreurs à éviter, etc.)

Il faut persévérer dans vos démarches, il ne faut pas baisser les bras. Gardant à l’esprit que « les arbres qui poussent font moins de bruit que ceux qu’on abat ».

Il faut bien sélectionner les maisons d’édition auxquelles vous faites parvenir votre manuscrit. Vous ne pouvez pas juste envoyer votre manuscrit n’importe où, il faut viser celle qui publie votre genre sinon vous allez assurément recevoir une réponse défavorable même si votre livre est de bon calibre.

Rappelez-vous, les maisons d’édition traditionnelle n’existaient pas dans l’époque de Voltaire, Balzac, Shakespeare, etc. Ces auteurs ont tous fait de l’autoédition.

Un proverbe créole dit «  Ak pasyans wa’p rive yè trip foumi ». Avec de la patience, on arrive à voir les intestins de la fourmi. Il faut persévérer. Ne pas avoir peur du refus et croire en soi. Personne ne peut le faire à notre place.

Si on veut se procurer votre livre, où peut-on le trouver ?

autobiographie

Dès mars, sur la boutique en ligne de Bouquinbec : https://bouquinbec.ca/boutique/miragoane-l-ecole-de-la-vie.html

et bientôt sur Amazon.

 

Si cet interview a résonné en vous, n’hésitez pas à laisser un commentaire ou à poser une question à l’auteur. Cet espace vous est ouvert.On n’attend plus que vous ! Cet article vous a plu ? Alors, merci de le partager !

Et vous, avez-vous un projet de livre ?
Si oui, où en êtes-vous ?

 

Patrick du Boisbaudry