Raconter sa propre histoire dans un livre, c’est comme entreprendre un périple enrichissant en terre inconnue. Si nous savons quand nous partons, nous ne savons pas quand nous arriverons.
C’est une route pleine d’incertitudes avec des hauts et des bas, des remises en questions, des face à face avec nous-mêmes, des découvertes inattendues, des prises de conscience. Une aventure passionnante à la condition de bien s’y préparer.
Et comme tout voyage que l’on souhaite réussir, cela demande une préparation, une organisation.
Comment mettre toutes les chances de son côté pour écrire le récit de sa vie ?
Voici quelques conseils :
– Ne pas écrire sur commande ou pour faire plaisir à autrui
Écrire votre vie, c’est une décision qui vous appartient. N’écrivez pas uniquement pour faire plaisir à telle personne ou telle personne de votre entourage. N’écrivez pas non plus sur commande, parce qu’on vous le demande !
Écrivez parce que cela répond à un besoin profond qui est en vous. Peut-être parce qu’il y a urgence. Ou simplement pour le plaisir de raconter.
La motivation doit venir de vous et non des autres. C’est vous qui tiendrez la plume ou la souris, il vous faudra compter sur votre propre moteur intérieur. En aucun cas, écrire ne doit apparaître comme un devoir ou une corvée !
– Faire de son projet un secret d’État
« Alors, ça avance ? » Si vous ne voulez pas entendre cette phrase particulièrement irritante pour les oreilles d’un auteur, gardez jalousement votre projet comme un secret de la plus haute importance ou alors, confiez-le uniquement à une personne de confiance.
Ainsi, lorsque vous remettrez votre livre à vos futurs lecteurs, vous garderez intact l’effet de surprise avec cette question teintée d’admiration : tu as écriiiiit un livre ?
– Accepter de se retrouver seul avec soi-même
Écrire sa vie, c’est se retrouver seul face à soi, dans une sorte de monologue. Même si l’exercice est enrichissant, il peut entraîner des remises en cause douloureuses. Mieux vaut ne pas l’ignorer.
– Faire de l’écriture un véritable rituel
Essayez d’écrire régulièrement, si possible le même jour et à la même heure, un peu comme les heures de repas. Ecrivez de ¾ heures à une heure, ou plus si vous vous sentez en grande forme.
Au début cela pourra vous paraître insurmontable, mais au fil du temps vous écrirez avec une grande facilité. Respectez votre horloge biologique en écrivant au moment de la journée où vous êtes prêt à soulever des montagnes, cela peut être le matin, le soir ou même la nuit !
– Se réfugier sur une île déserte
Pour ne pas perdre le fil de votre récit, mieux vaut écrire en toute tranquillité, loin de toutes distractions et tentations. Coupez votre téléphone portable, tournez le dos à la fenêtre, si vous avez des enfants ou des petits-enfants donnez-leur un bon livre et enfermez-vous à clé.
– Ne pas courir contre la montre !
Il y aura des moments où vous n’aurez pas envie d’écrire ou bien vous serez en panne d’inspiration, cela peut même durer plusieurs jours, voire des semaines. Laissez reposer votre texte et prenez vous-même du repos, le temps qu’il faudra.
Vous acharner ne servirait à rien. En reprenant votre récit un peu plus tard, vous aurez gagné un certain recul que vous n’aviez pas auparavant.
– Ne pas craindre les moments de découragement
Vous connaîtrez sûrement des moments de doute, vous vous demanderez à quoi bon ? Vous trouverez que ce vous écrivez est archi nul et n’intéressera personne. C’est normal, rien d’inquiétant.
Tous les écrivains, qu’ils soient débutants ou confirmés, connaissent un moment où l’autre cet état.
Laissez passer tranquillement ce petit nuage et profitez-en pour marquer une pause. Ou contentez-vous de relire ce que vous avez écrit, cela vous redonnera peut-être le moral.
Ce voyage dans l’écriture, l’avez-vous entrepris ou aimeriez-vous l’entreprendre ? Votre avis nous intéresse.
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Patrick du Boisbaudry