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MES SIX CONSEILS

J’aimerais écrire le récit de ma vie, mais je ne sais pas par où commencer ? C’est une question que l’on me pose très souvent par mail ou au téléphone.  

Au départ, je fus assez surpris car je n’imaginais pas que cela puisse être un obstacle et pourtant cela en était un.

Par où commencer ? Que pouvais-je bien répondre ? Un peu désemparé devant ce type de question, j’ai mené auprès de futurs auteurs ma petite enquête pour essayer de comprendre ce qui les gênait réellement dans le démarrage de leur récit.

En dehors du syndrome de la page blanche que je ne traiterai pas ici, car je l’ai déjà abordé dans un autre article, je crois avoir identifié quelques obstacles qui pourraient à eux seuls expliquer ce problème. Je vous livre modestement mes conclusions et peut-être pourrez-vous en profiter !

MES SIX MEILLEURS CONSEILS POUR DEMARRER L’ECRITURE D’UN LIVRE

 Conseil numéro 1 : Testez votre motivation

Quelle raison vous pousse à écrire ?

Pourquoi voulez-vous écrire ?  Derrière cette question, si vous y répondez avec franchise, se cache votre motivation profonde, autrement dit le moteur qui vous permettra d’aller tout au bout de votre projet et de tenir enfin votre livre entre vos mains.

Une nouvelle fois, vous allez penser que je perds vraiment mon temps à écrire un article pour débiter une telle évidence !  Oui, je sais, c’est probablement la première question que vous vous êtes posée et vous y avez certainement déjà répondu. Malgré tout, c’est important de faire une dernière fois le point avant de prendre la route pour ce long, mais magnifique voyage qu’est l’écriture d’un livre.

Cette démarche aura au moins le mérite de vous rappeler que vous n’écrivez pas pour passer le temps, mais que vous avez un vrai projet d’écriture.

En premier lieu, avant même d’écrire le moindre mot sur le papier ou l’écran de votre ordinateur, testez votre motivation. Quelle est en vous cette force qui vous pousse à écrire ? D’abord existe-t-elle ?

Écrire un livre est-ce simplement pour vous une idée en l’air ?

Est-ce juste pouvoir dire « j’ai écrit un livre » ?

Est-ce une occupation par temps de pluie ou par grand froid ?

Ou alors, derrière votre projet d’écriture, y a-t-il une réelle motivation ? Presque une rage ?

Je dirais même une urgence ?

La volonté n’est pas suffisante pour se lancer dans l’écriture d’un livre

Pour aller au bout d’un projet d’écriture, en l’occurrence l’écriture d’un récit de vie ou même d’un roman, la volonté ne suffit pas. Non, vous m’avez bien lu, je ne crois pas à la seule volonté comme moteur, il faut la force de la motivation, cette énergie qui vous fera franchir tous les obstacles.

Écrire doit être un plaisir

Ne l’oubliez pas. Si besoin faites-en votre maxime ! L’avez-vous à l’intérieur de vous cette énergie qui vous permettra de tenir votre ouvrage entre les mains et de le partager ?

Pour le savoir, descendez au fond de vous et cherchez quelle est votre motivation principale. Elle sera votre futur moteur, elle vous donnera des ailes.

Oui, vous allez voler !

Conseil numéro 2 : Créez une routine d’écriture

Ne partez pas au  hasard dans l’écriture.

Avez-vous mis en place une routine d’écriture ?

Mais tout d’abord qu’entend-on par routine d’écriture ?

On en parle rarement, c’est pourtant une étape clé dans le processus d’écriture d’un livre.

En adoptant une routine d’écriture, vous allez définir des objectifs quotidiens ou hebdomadaires. Autrement dit, vous allez définir des plages horaires et journalières d’écriture.

Question 1 : quel sera votre rythme d’écriture : tous les jours, trois fois par semaine, le week-end ?

Je m’explique : allez-vous écrire tous les jours, tous les deux jours, une fois par semaine, le week-end ?  Peu importe si vous n’écrivez pas plusieurs fois par semaine, ce qui compte c’est de choisir une cadence et de vous y tenir. Oui, de vous y tenir, c’est fondamental !

Si vous deviez retenir un seul conseil, ce serait celui-ci : écrivez régulièrement ! Mais attention, écrire régulièrement ne veut pas dire écrire tous les jours. Mieux vaut écrire moins souvent, mais régulièrement. 

Au départ, vous aurez peut-être un peu de mal à vous installer à votre bureau à un jour fixe et à une heure fixe, mais vous verrez que cela deviendra très vite une excellente habitude et que l’inspiration vous viendra naturellement. Ainsi, vous ferez de ce temps d’écriture un véritable rituel que vous attendrez avec impatience. Auprès de mes clients, j’ai recueilli plusieurs témoignages allant dans ce sens.

Question 2 : à quel moment de la journée (ou de la nuit) allez-vous écrire ? Êtes-vous plus créatif le matin, l’après-midi ou le soir ?

Allez-vous écrire le matin, le midi, le soir, la nuit ?  Est-ce qu’il y a un moment de la journée qui vous inspire le plus ? Est-ce qu’il y a une heure de la journée où vous êtes le plus tranquille pour écrire ?

En ce qui me concerne, je suis davantage inspiré le matin de bonne heure. Mais lorsque j’étais plus jeune, j’adorais écrire le soir très tard lorsque la maison était silencieuse, car c’était à ce moment-là que toutes les idées me venaient.

Question 3 : combien de temps allez-vous écrire ?

Une heure, deux heures ou davantage ? Selon moi, l’idéal est entre une et deux heures. Après deux heures, vous risquez de ne plus parvenir à vous concentrer ou alors faites une pause d’au moins 15 minutes. Certains vous diront de mesurer votre temps d’écriture en quantité de mots. Par exemple, écrivez 500 mots par jour, 3000 mots par semaine, etc. Personnellement, je préfère mesurer le temps d’écriture en termes de minutes qu’en termes de mots. On ne fabrique pas des mots à la chaîne comme dans une usine.

Question 4 : où allez-vous écrire ?

Question toute simple : dans quel endroit de votre habitation allez-vous vous installer pour écrire ?

Aménagez-vous un petit coin sympathique où vous vous sentirez bien et où règneront de bonnes ondes. Et pourquoi ne pas poser sur votre bureau ou votre table de travail un petit objet auquel vous tenez particulièrement (qui par exemple vous aura été offert par une personne qui vous est chère) et qui sera là pour vous stimuler.

Pour ma part, j’ai toujours sur mon bureau une toute petite sculpture qui m’a été offerte par un de mes enfants. Cela fait aussi partie du rituel.

Question 5 : Avec quel outil allez-vous écrire ?

Allez-vous écrire sur un ordinateur ou directement sur des feuilles de papier ?

Je pourrais vous conseiller d’écrire sur un ordinateur, car c’est beaucoup plus pratique et surtout plus rapide. De plus, l’ordinateur est un passage obligé, car, en fin de course, l’imprimeur et l’éditeur vous réclameront un document informatique. Pourtant, malgré les avantages indéniables de l’ordinateur pour écrire un livre, je vous le déconseillerai dans deux cas bien particuliers.

1) Vous ne maîtrisez pas du tout l’informatique et à plus forte raison les logiciels de traitement de texte. Bien sûr, vous pouvez toujours apprendre le maniement d’un ordinateur, mais cela risque de repousser loin dans le temps votre projet d’écriture.

2) Vous aimez écrire à la main, vous aimez le contact avec le papier. le bruit du stylo ou de la plume sur la feuille, etc.  Vous avez le sentiment que l’inspiration vous viendra plus facilement en écrivant sur du papier qu’en tapant sur un clavier. Dans ces deux cas, n’hésitez plus, choisissez le papier !

En conclusion, l’important est de se fixer des objectifs suffisamment réalistes pour pouvoir les tenir. Sinon, gare à la frustration et au découragement.

Un dernier conseil : restez suffisamment souple dans la mise en place de votre routine d’écriture. Ne vous en voulez pas si vous manquez une journée d’écriture, vous vous rattraperez par la suite. Planifiez également des moments de repos en décidant par exemple de ne pas toucher à votre récit pendant une quinzaine de jours.

Gardez également à l’esprit qu’une routine d’écriture peut être modifiée et ajustée à tout moment en fonction d’un changement dans votre emploi du temps ou d’un simple désir personnel. Nous sommes tous différents, adoptez ce qui fonctionne pour vous.

Conseil numéro 3 : Identifiez les principaux obstacles pour mieux les surmonter.

  • Je ne sais pas écrire

Certaines personnes pensent ne pas savoir écrire et cette impression, justifiée ou non, peut parfois constituer un blocage définitif.  Pourtant lorsqu’on commence un récit, il y a bien plus urgent : coucher sur le papier ses souvenirs avant qu’ils ne s’envolent définitivement.

Si votre style ne vous satisfait pas, vous aurez tout le temps par la suite de vous faire aider par un proche familiarisé avec l’écriture afin de peaufiner votre texte ou, si votre budget le permet, vous pourrez faire appel à un biographe. Mais au moins, vous aurez sauvé l’essentiel : vos souvenirs, vos émotions !

  • Je veux faire bien du premier coup

À force de se montrer trop perfectionniste, on recule constamment le moment de commencer et on finit par ne rien faire. C’est ce qu’on appelle la proscratination. Une personne m’a confié avoir déchiré dix fois de suite la première page qu’elle venait d’écrire, car elle n’était jamais satisfaite.

Etre trop perfectionniste, c’est aussi revenir mille fois sur le même paragraphe pour le réécrire, mille fois sur la même phrase pour la reformuler. Le problème, c’est que vous ne serez jamais satisfait, que vous perdrez un temps infini et que, lassé, vous finirez par abandonner.

L’inspiration jaillit comme une source, ne la bloquez pas ! Lorsque le sculpteur commence une sculpture, il n’obtient pas immédiatement une œuvre d’art, mais se retrouve d’abord face à un bloc informe qu’il lui faudra affiner. De même, le peintre passe d’abord par une esquisse pour peindre sa toile.

Même les écrivains les plus talentueux ne réussissent pas du premier coup à faire de leur manuscrit non pas un chef-d’œuvre, mais ne serait-ce qu’un livre. L’écriture, à plus forte raison lorsqu’il s’agit d’un récit de vie, demande une infinie patience. Si je puis me permettre un conseil : écrivez dans un premier temps sans vous poser de questions à propos du style ou de l’orthographe. Vous relirez votre tapuscrit dans un second temps, cette fois en fignolant le style et en apportant les corrections orthographiques nécessaires. Chaque chose en son temps. Ne brûlez pas les étapes !

  • Je ne veux pas déplaire à mes futurs lecteurs

 Au diable, vos lecteurs ! Non, j’exagère un peu, mais si peu. Au moment, où vous commencez à écrire, il ne doit y avoir qu’un seul lecteur : vous. Vous êtes le seul maître à bord, c’est vous qui conduisez le bateau et ce ne sont pas vos futurs lecteurs qui le mèneront à bon port.

Essayer de tenir compte par avance des réflexions que tel ou tel lecteur serait susceptible de vous faire, c’est la meilleure façon d’appuyer sur la pédale de frein, pire de perdre son inspiration. C’est se couper les ailes avant même de prendre son envol ! Vous roulerez avec le frein à main.

Avant d’écrire pour les autres, écrivez d’abord pour vous !  Lorsque sera venu le temps de la relecture, viendra alors le moment de penser aux lecteurs. Mais ne vous censurez pas trop car de toute manière, vous ne pourrez pas plaire à tout le monde.

Mais si vraiment vous n’arrivez pas à oublier le lecteur, si vous avez l’impression d’avoir toujours quelqu’un qui regarde par-dessus votre épaule ce que vous écrivez pour vous juger sévèrement, j’ai une suggestion à vous faire.

Imaginez que vous destinez votre récit exclusivement à une personne que vous appréciez et dont vous partagez les valeurs. Ce sera votre lecteur « témoin ». Cette personne peut être un ou une amie, faire partie de votre famille. Elle peut aussi ne plus faire partie de ce monde.

À ce propos, je me souviens d’une cliente qui avait écrit son livre en s’adressant à son grand-père décédé, dont elle avait toujours été très proche. Il peut aussi s’agir encore d’une personnalité que vous n’avez jamais rencontrée, mais dont vous partagez les valeurs comme Gandhi ou mère Térésa. Pour trouver ce lecteur témoin, demandez-vous à qui vous aimeriez dédier l’écriture de votre livre.

Cet article pourra également vous intéresser : https://ecrire-un-livre.net/ecrire-son-histoire-quels-obstacles-surmonter/

  • Je manque de temps !

 Répondez à ces deux questions et vous saurez si vous manquez réellement de temps pour écrire votre livre.

  • Est-ce qu’écrire un livre est une priorité pour moi ?

Oui ou non ? Si écrire un livre n’est pas une priorité, vous ne trouverez jamais le temps. Pourquoi ? Parce que trouver du temps, ce n’est pas simplement une question d’organisation, c’est avant tout une question de motivation.

Si vous n’avez pas la motivation, il y a peu de chance pour que vous arriviez au bout de votre projet d’écriture. Par contre, si vous avez la motivation, je suis sûr que vous trouverez le temps nécessaire.

  • Est-ce que le manque de temps que j’invoque n’est pas un faux prétexte ?

Est-ce que cela ne masque pas un manque de confiance en moi pour écrire un livre ?

J’ai consacré un article à ce sujet, découvrez-le : https://ecrire-un-livre.net/comment-trouver-du-temps-pour-ecrire/ 

Conseils numéro 4 : Identifiez les bénéfices que vous allez en retirer

  • La satisfaction personnelle d’avoir mené un projet jusqu’au bout. Peut-être même avez-vous réalisé votre rêve le plus cher en écrivant un livre. Un beau succès qui ne peut que vous donner confiance pour entreprendre d’autres choses et qui sait … écrire un deuxième livre.
  • Vous devenez auteur à part entière par le seul fait d’avoir écrit un livre. Un statut que beaucoup de personnes vous envieront.
  • Vous avez donné libre cours à votre créativité et vous avez exercé votre mémoire, c’est excellent pour vous maintenir en forme sur le plan cérébral.
  • S’il s’agit d’un roman, vous avez fait travailler votre imagination sans la moindre contrainte. Une liberté appréciable dans un monde où tout est encadré, réglementé, normé.
  • Si vous avez écrit votre propre histoire, vous bénéficiez d’un regard extérieur sur votre vie et avez appris à mieux vous connaître
  • En écrivant le récit de votre vie, vous pouvez poser sur le papier des choses lourdes à porter et vous sentir plus léger. On parle d’écriture thérapie.
  • Votre livre peut traverser des générations, il n’ira pas à la casse comme la voiture ou le téléviseur.
  • Vous laissez une empreinte de votre passage sur terre.
  • Vous pouvez apporter un témoignage positif à vos futurs lecteurs sur votre propre parcours. Redonner le moral à ceux qui l’ont perdu.
  • Vous pouvez dénoncer ce qui vous révolte
  • Écrire un livre, c’est partager avec des lecteurs.
  • Écrire sur soi, c’est une façon de mieux se faire connaître de ses proches

Conseil numéro 5 : Délimitez votre sujet avec précision

Sur quel sujet avez-vous décidé d’écrire ? Cette question peut vous paraître évidente et peut-être même va-t-elle vous faire sourire. Pourtant, je vous assure qu’il y a peu de futurs auteurs qui se la posent. Et vous, répondez-moi franchement, vous êtes-vous déjà posé cette question : sur quel sujet avez-vous décidé d’écrire ?

Ne vous contentez pas de me répondre que vous voulez écrire un roman, un guide pratique ou un récit de vie, ce serait trop facile. Non, allez plus loin dans votre questionnement.

Imaginons que vous vouliez raconter votre histoire dans un livre (après tout c’est le sujet de mon blog), savez-vous si vous voulez écrire depuis votre naissance jusqu’à aujourd’hui ou si vous voulez écrire sur un moment particulier de votre vie, votre vie professionnelle, votre vie amoureuse, un temps fort, une rencontre importante, un évènement qui se serait déroulé entre telle date et telle date ?

Lorsque je pose cette question, on me répond souvent de manière évasive : oui, peut-être, je ne sais pas trop. Pourtant c’est essentiel de décider avec précision sur quelle période de votre vie, vous voulez écrire. Ignorer cette étape, c’est comme prendre le premier train qui se présente sur le quai d’une gare ou le premier avion qui décolle dans un aéroport sans connaître leur destination.

Ecrire son histoire dans un livre, c’est une forme de voyage et lorsqu’on voyage, mieux vaut connaître sa destination.

Conseil numéro 6 : Elaborez un plan

Lorsque vous décidez de partir en voyage, vous déterminez à l’avance les principales étapes de votre parcours. C’est ce que l’on appelle une feuille de route. Il en va de même pour l’écriture d’un livre. Structurez votre récit en plusieurs chapitres.

Lorsque vous écrivez une autobiographie, vous avez le choix entre deux types de plan :

Un plan chronologique ou un plan thématique.

Exemple de plan chronologique :

Mes parents, mon enfance, mes études, ma vie d’adulte, ma retraite …

Exemple de plan thématique :

Mon parcours professionnel, mes passions, mes voyages, mes rencontres, mon rôle de parent, mes valeurs, mes succès, mes épreuves …

Un plan bien structuré vous servira de guide tout au long de l’écriture, c’est une aide précieuse pour l’auteur que vous allez devenir.

D’autre part, il vous permettra d’écrire un récit logique, cohérent et donc très agréable à lire pour vos futurs lecteurs.

Enfin, j’aimerais terminer par cette remarque importante : un plan ne doit pas être figé dans du béton. Au fil de l’écriture, vous allez apporter des corrections, des ajouts. Un plan digne de ce nom doit évoluer. Il doit vivre, garder une grande souplesse. Ce n’est pas à votre récit de s’adapter à votre plan, mais bien le contraire.

mes conseils pour écrire sa vie dans un livre